mercredi 2 décembre 2015

Trafic de pétrole. DAECH et les mafias israélo-turques

Le pétrole produit par le groupe État islamique lui permet d’épancher sa soif de sang. Mais comment est-il extrait, transporté et vendu ? Qui l’achète, et comment arrive-t-il en Israël? 
Des contrebandiers kurdes et turcs achètent du pétrole aux combattants de Daech, d'al-Nosra et d'autres trafiquants islamistes, le transportent a travers le territoire de la Syrie et de l'Irak, puis le revendent à Israël, annonce le quotidien d'affaires israélien Globes.  
Une autre enquête du  d’al-Araby Al-Jadeed confirme ce qui précède et apporte des réponses encore plus précises. 
Il est remarquable que si tout le monde , y compris Obama, reconnaît que la Turquie joue un rôle important dans le trafic de pétrole, personne ne dénonce le trafic israélien, alors qu'Israël est le principal centre de "blanchiment" de ce pétrole volé puis revendu sur le marché européen. Nous y sommes habitués : une fois en Israël, n'importe quel mafieux ou criminel juif ne risque plus rien. De la base au sommet, Israël est l’État le plus mafieux du monde et le plus protégé du monde.

Selon le journal Globes, Daech vend 20.000-40.000 barils de brut par jour, ce qui leur rapporte 1-1,5 millions de dollars par jour.
Comment l’EI vend son pétrole: le schéma dévoilé par les médias israéliens
L'extraction de l'or noir est réalisée dans un gisement de la ville syrienne de Deir ez-Zor dans l'est du pays, aussi que dans des deux gisements en Irak. Puis le pétrole est transporté dans la ville kurde de Zakhu en Irak, près de la frontière avec la Turquie et la Syrie, où affluent des intermédiaires israéliens et turcs, qui négocient le prix, rapporte The Globes.
Le journal arabe Al-Araby Al-Jadeed indique que le pétrole est vendu à cette étape à 15-18 dollars le baril, pour être revendu ensuite à 41-45 dollars le baril sur les marchés mondiaux du pétrole WTI et Brent Crude.
Après la ville kurde de Zakhu, un réseau de contrebandiers bien organisé transporte le pétrole à travers le territoire turc vers les ports, d'où il est enfin acheminé vers les ports des clients.
Récemment, Moscou a accusé Ankara de collaborer avec les membres du groupe terroriste Daech. Se prononçant lundi dernier lors d'une conférence de presse en marge de la Cop21 à Paris, le président russe a déclaré que Moscou disposait d'informations supplémentaires attestant que du pétrole produit par Daech transitait par la Turquie.
 
En outre, la Russie a tous les motifs de croire que l'avion Su-24 a été abattu pour protéger le trafic de pétrole de Daech, selon Vladimir Poutine. Rappelons ici que c'est le fils de Recep Erdogan qui est le grand organisateur et le plus grand bénéficiaire de ce trafic, aux côtés des maffias turques et israéliennes : on retrouve encore et toujours la connexion khazare, c'est à dire judéo-turque. 
Comment le pétrole de Daech arrive en Israël
Le pétrole qui vient des champs contrôlés par le groupe État islamique a fait l’objet d’une nouvelle enquête d’al-Araby Al-Jadeed.
Ce sont les millions de dollars de recettes pétrolières qui permettent au groupe État islamique de développer et d’administrer les vastes zones qu’il contrôle et où vivent environ cinq millions de civils. EI vend du pétrole irakien et syrien, à très bas prix, aux réseaux et aux mafias de contrebande kurdes et turcs, qui le revendent sous le label du gouvernement régional du Kurdistan. Il est alors le plus souvent transporté de Turquie en Israël par des intermédiaire qui connaissent ou ignorent sa provenance réelle, selon al-Araby.
Le groupe État islamique a dit à al-Araby qu’il ne vendait pas intentionnellement du pétrole à Israël ; selon lui, c’est le fait des intermédiaires qui l’acheminent sur les marchés internationaux.
Les champs de pétrole
Tout autour des champs de pétrole contrôlés par Daech au nord de l’Irak et en Syrie orientale, il y a des panneaux qui disent: «Photographies strictement interdites sous peine de mort». Ils sont signés de EI/Daech. Ces champs de pétrole sont exploités sept à neuf heures par jour, du coucher au lever du soleil, et la production est en grande partie contrôlée par les ouvriers et les ingénieurs irakiens qui étaient précédemment en fonction et que EI a gardé en poste après avoir conquis le territoire.
Daech est éminemment tributaire de ses revenus pétroliers. Ses autres revenus, tels que les dons et les rançons des kidnappings ont diminué au fil du temps. Les employés des champs de pétrole de Daech et leurs familles sont bien traités, parce qu’ils sont très importants pour la survie financière du groupe. La capacité d’extraction pétrolière de Daech s’est encore accrue en 2015 grâce aux machines hydrauliques et aux pompes électriques qu’ils ont trouvées sur les champs pétroliers d’Allas et d’Ajeel situés près de la ville irakienne de Tikrit, lorsqu’ils en ont pris le contrôle.
Le groupe s’est également approprié le matériel d’une petite société de pétrole asiatique qui exploitait un champ près de la ville irakienne de Mossoul avant que Daech n’envahisse la zone, en juin dernier. La production pétrolière de Daech en Syrie se concentre principalement sur les champs de pétrole de Conoco et d’al-Taim, à l’ouest et au nord-ouest de Deir Ezzor, et en Irak le groupe exploite les champs d’al-Najma et d’al-Qayara près de Mossoul.
Le groupe utilise des champs pétrolifères moins importants d’Irak et de Syrie pour les besoins énergétiques locaux. Selon les estimations basées sur le nombre de camions citernes qui quittent l’Irak, et sur les sources d’al-Araby dans la ville turque de Sirnak, à la frontière avec l’Irak, à travers laquelle le pétrole de contrebande transite, Daech produit une moyenne de 30.000 barils par jour dans les champs du pétrole irakiens et syriens qu’il contrôle.
La route de l’exportation
C’est un colonel des services de renseignement irakien souhaitant garder l’anonymat pour des raisons de sécurité qui a renseigné Al-Araby sur la façon dont Daech achemine le pétrole de contrebande. L’information a été vérifiée par des officiels de sécurité kurdes, des employés du poste de frontière d’Ibrahim Khalil entre la Turquie et le Kurdistan irakien, et un officiel d’une des trois compagnies pétrolières qui font le commerce du pétrole de contrebande de Daech. Le colonel irakien, qui travaille avec des enquêteurs américains sur les moyens de stopper les flux de financement du terrorisme, a décrit à Al-Araby toutes les étapes par lesquelles passe le pétrole de contrebande, depuis son extraction dans les champs de pétrole irakiens jusqu’à sa destination ultime – notamment le port d’Ashdod, en Israël.
«Le pétrole est extrait et chargé, puis les camions citernes quittent la province de Ninive en direction du nord de la ville de Zakho, à 88 km au nord de Mossoul, a déclaré le colonel. (Zakho est une ville kurde au Kurdistan irakien, à la frontière avec la Turquie.) Quand les camions de Daech arrivent à Zakho – normalement par groupes de 70 à 100 – ils sont accueillis par les mafias du pétrole de contrebande, un mélange de Kurdes syriens et irakiens, en plus de quelques Turcs et d’Iraniens, a continué le colonel. La personne en charge du chargement de pétrole le vend au plus offrant», a-t-il ajouté.
La concurrence entre les bandes organisées est acharnée, et l’assassinat de chefs de mafia est courant. Le plus offrant paie cash (en dollars américains) une somme qui va de 10 à 25 % de la valeur du pétrole et le reste est payé plus tard, selon le colonel.
Les chauffeurs passent leurs camions à d’autres chauffeurs qui ont les permis et les papiers nécessaires pour traverser la frontière turque avec leur chargement, selon l’officier du renseignement irakien. Et les premiers chauffeurs repartent avec des camions vides vers les zones contrôlées par Daech. Selon le colonel, ces opérations se déroulent généralement à divers endroits de la périphérie de Zakho. On décide du lieu exact par téléphone. Avant de traverser les frontières, les mafias transfèrent le pétrole brut à des raffineries rudimentaires privées, où le pétrole est chauffé 1 et à nouveau chargé sur des camions pour lui faire passer le poste frontière d’Ibrahim Khalil en Turquie.
Il est nécessaire de procéder à ce raffinage rudimentaire, selon le colonel, parce que les autorités turques n’autorisent pas le pétrole brut à traverser la frontière sans une licence délivrée par le gouvernement irakien. La première étape de raffinage est nécessaire pour obtenir des documents qui attestent que le pétrole brut est maintenant un sous-produit du pétrole qui a le droit de passer la frontière. Selon l’officier de renseignement, les autorités frontalières reçoivent de gros pots de vin des gangs de contrebande irakiens locaux et des raffineries privées.
Une fois en Turquie, les camions vont à Silopi, où le pétrole est remis à une personne connue sous les pseudos de Dr Farid, Farid Hajji ou oncle Farid. Oncle Farid, qui a la cinquantaine, bénéficie de la double nationalité israélo-grecque. Il circule dans une Jeep Cherokee noire, généralement accompagné de deux gardes du corps. Comme il est dangereux de prendre l’oncle Farid en photo, on en a fait un portrait-robot.
Une fois en Turquie, il n’y a plus moyen de distinguer le pétrole de Daech du pétrole vendu par le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) : les deux sont vendus comme du pétrole illégal, de source inconnue ou non autorisée. Les compagnies qui achètent le pétrole du GRK achètent également le pétrole de contrebande de EI, selon le colonel.
En route pour Israël
Après avoir payé les chauffeurs, les intermédiaires et les pots de vin, le profit de Daech est de 15 à 18 dollars américains le baril. Le groupe fait actuellement 19 millions de dollars de profit par mois en moyenne, selon l’officier du renseignement. Oncle Farid a une licence d’import-export qui lui permet de négocier des accords entre les mafias de contrebande qui achètent le pétrole à Daech et les trois compagnies pétrolières qui exportent le pétrole vers Israël.
Al-Araby a les noms de ces sociétés et le détail de leurs opérations illégales. Une de ces sociétés bénéficie également du soutien d’un responsable occidental de très haut niveau. Les entreprises se battent pour acheter le pétrole de contrebande et le transférer en Israël via les ports turcs de Mersin, Dortyol et Ceyhan, selon le colonel.
Selon Al-Araby, l’oncle Farid n’est pas le seul à faire ce trafic, mais il est, de loin, le trafiquant le plus influent et le plus efficace. Un document rédigé par George Kioukstsolou et Dr Alec D Coutroubis, deux ingénieurs maritimes de l’Université de Greenwich, suit la piste du pétrole via le port de Ceyhan, et montre une certaine corrélation entre les succès militaires de Daech et les pointes du trafic pétrolier dans ce port.
En août, le Financial Times a rapporté qu’Israël a acheté jusqu’à 75 % de son pétrole au Kurdistan irakien : pétrole volé par Daech et pétrole volé par les Kurdes d'Irak. Plus d’un tiers de ces importations passent par le port de Ceyhan.
Kioukstsolou a dit à al-Araby Al-Jadeed que la corruption semble être surtout pratiquée par les intermédiaires et les petits trafiquants – et pas tellement par les multinationales ni les gouvernements. Selon un officiel européen appartenant à une compagnie pétrolière internationale, qui a rencontré al-Araby dans une capitale du Golfe, Israël raffine le pétrole seulement une ou deux fois, car il ne possède pas de raffineries sophistiquées. Il exporte le pétrole dans les pays méditerranéens – où le pétrole «gagne un statut semi-légitime» – au prix de 30 à 35 dollars le baril.
«Le pétrole est vendu, en l’espace d’un jour ou deux, à un certain nombre d’entreprises privées, la plus grosse partie allant à une raffinerie italienne détenue par l’un des actionnaires les plus importants d’un club de football italien [dont nous tairons le nom] où le pétrole est raffiné et utilisé localement, a ajouté l’officiel européen du pétrole. Israël est d’une manière ou d’une autre devenu le distributeur de pétrole de EI/DAECH. Sans les Israéliens, la plus grande partie du pétrole produit par EI ne sortirait pas d’Irak, de Syrie et de Turquie. Même les trois compagnies ne pourraient pas s’en procurer si elles ne disposaient pas d’un acheteur en Israël», a déclaré ce responsable de l’industrie pétrolière. Grâce au lobby et aux maffias juifs en Europe, aux USA et ailleurs, Israël a les capacités politiques et financières pour "laver" le pétrole de Daech et le commercialiser sur la marché mondial, essentiellement européen. Donc vouloir tarir les flux financiers de Daech, sans pour cela demander à Israël et à la Turquie de stopper ce trafic, revient à vouloir remplir d'eau un panier en osier. Israël, grâce aux faux papiers , donne un "vernis légal" au pétrole et aux œuvres archéologiques volées en Irak et Syrie. Cependant, la plupart des pays évitent d’acheter "légalement" ce type de pétrole de contrebande, malgré son prix attrayant, en raison des implications juridiques et de la guerre en cours contre le groupe État islamique.
Livraison et règlement
Al-Araby a découvert que Daech a plusieurs moyens de recevoir le règlement de son pétrole de contrebande – comme tous les réseaux criminels internationaux.
Premièrement, il reçoit un paiement en espèces, allant de 10 à 25 % de la valeur du pétrole, lors de la vente aux gangs criminels opérant autour de la frontière turque.
Deuxièmement, les paiements des sociétés de courtage pétrolier sont déposés sur un compte en banque turc appartenant à un Irakien lambda, par quelqu’un comme Oncle Farid, puis transférés à Mossoul et Raqqa, et blanchis à travers un certain nombre de sociétés de change.
Troisièmement, avec l’argent du pétrole, il achète des voitures qui sont exportées vers l’Irak, où elles sont vendues par des agents de Daech à Bagdad et dans les villes du sud, et les fonds sont rapatriés au trésor de guerre de Daech.

Les mafias islamistes, turques et israéliennes se battent pour sauvegarder leur trafic

Des combattants du Front Islamique Turkmène soutenu par des milices paramilitaires ultranationalistes turques, le Front Ennosra et de l’Armée de la Conquête dont l’Armée Syrienne Libre dans sa nouvelle mouture fait partie, tentent de s’opposer coûte que coûte à l’avancée des forces gouvernementales syriennes vers la frontière turque.

Des groupes ultranationalistes turcs comme ceux des « Loups Gris » combattent aux côtés des rebelles en Syrie pour « défendre l’intégrité territoriale » de la Turquie. En réalité, la littérature de ces groupes fait ouvertement référence à Antioche (Antakya) et la province du Hatay (l’ancien Sandjak d’Alexandrette) où résident majoritairement des Arabes Alaouites, favorables au président syrien Bashar Al-Assad.

Les motivations de la mafia turque (une trentaine de familles) semblent plus prosaïques: la campagne aérienne russe en Syrie septentrionale a gravement mis à mal les intérêts financiers de plusieurs familles oligarchiques contrôlant l’économie turque. D’après plusieurs sources, entre 1100 et 1300 camions-citernes affrétés ou appartenant à la mafia turque pour le transport de pétrole brut d’Irak et de Syrie vers des ports turcs ont été détruits par les bombes russes.

Le Front Al-Nosra, l’organisation terroriste la plus soutenue par Israël, un des belligérants du conflit (les médias dominants éludent cet aspect de la guerre en Syrie en présentant le conflit suivant une grille de lecture simpliste) vient désormais de bénéficier du soutien d’Ashton Carter,  Secrétaire d’Etat US à la Défense. Ce réajustement majeur est derrière la volte-face de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères sur la possibilité d’accepter la participation de l’armée syrienne aux efforts internationaux visant officiellement à détruire Daech.

Al-Nnosra est donc le nouveau favori des puissances hostiles à la Syrie. En d’autres termes Al-Qaïda. Un outil peut-il en chasser un autre?

Un "terroriste modéré" de l'ASL vide son sac

Nous avons à notre disposition des photos représentant des contrats pétroliers signés entre la Turquie et le groupe terroriste Daech, a déclaré le major-général au service de renseignement de l'Armée syrienne libre, Hosam Al-Awak, dans une interview exclusive accordée à l'agence Sputnik
 
« Depuis le début de la crise syrienne en 2011, la Turquie continue à soutenir par tous les moyens les islamistes radicaux et djihadistes syriens dans leur lutte contre les groupes modérés », a-t-il souligné.
Et d'ajouter : « Nous disposons d'images représentant des contrats pétroliers entre la Turquie et Daech (...), ainsi que de photos représentant des véhicules blindés de marque Toyota achetés par la société qatarie Al-Ghanem, dont les djihadistes se servent pour transporter leurs leaders à travers la Syrie ».
« Nous avons constaté que la Turquie avait soutenu des factions islamistes radicales avant même l'émergence de l'Etat islamique en tant que tel. (...) Et c'est la montagne Qorsayah, située à la frontière syrienne, qui leur servait de tête de pont », a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre : « Les services de renseignement turcs utilisaient régulièrement les contrats en question à différentes fins. A titre d'exemple, pour s'approprier des usines et laboratoires d'Alep dans le but d'en tirer profit pour les entreprises turques situées dans la région, les djihadistes leur accordant des facilités importantes ».Il a également ajouté que « Les Frères Musulmans de Syrie, couvrant cette activité, coopéraient avec lesdites organisations afin d'éliminer l'Armée syrienne libre, ainsi que d'autres groupes modérés ». « Voilà où en sont les choses. (...) Nous avons tenu pour responsable le chef du renseignement turc Hakan Baydan. (...) En dépit des preuves étayées que nous avons avancées, le président turc Erdogan continue à soutenir l'extrémisme, les islamistes radicaux et les organisations terroristes », a-t-il fustigé. « Nous estimons que la Russie est un allié par excellence. Face à la crise syrienne, les Russes pourraient sans aucun doute coopérer avec toutes les factions modérées, y compris l'Armée syrienne libre », a poursuivi le militaire.   Et de souligner : « Le cas échéant, l'implication russe dans le conflit syrien portera ses fruits. A l'avenir, nous comptons défendre les intérêts russes en Syrie ».

Conclusion

Selon le ministre syrien de l’information, le fils du président turc Erdogan est directement impliqué dans ce trafic via la compagnie maritime BMZ Group dont il est l’un des propriétaires et qui opère plusieurs tankers sous pavillon maltais. Si l’implication du clan Erdogan n’est pas surprenante, la deuxième partie de l’histoire révèle cependant  le rôle central d’Israël dans ce trafic.
Vendu aux alentours de 20$ par Daech à la frontière turque, le pétrole est exporté puis raffiné au port d’Ashdod, sur la côte israélienne, d’où une partie serait revendue à plusieurs sociétés pétrolières privées opérant sur le marché européen, à un prix compris entre 30 et 35$ le baril.
Le pétrole illégal du Kurdistan couvre 75 % de la consommation israélienne, et un tiers de ce volume est importé de Turquie via le port de Ceyhan qui couvre également la production de l’État Islamique. Israël est ainsi le principal négociant de brut de Daech.
Si l’état hébreux réserve une partie de ces importations pour sa consommation domestique, une autre partie est exportée vers l’Europe en ayant acquis un statut « légal» durant son transit à Ashdod.
Selon les sources d’al-Araby, une partie du brut serait expédié par des sociétés privées vers une raffinerie italienne, qui constituerait donc la porte d’entrée du pétrole de Daech dans l’Union Européenne.
Le journal basé à Londres ne donne pas le nom de cette raffinerie mais précise cependant qu’elle est la propriété d’un homme d’affaire italien possédant également un club de football de premier plan en Série A. Il pourrait ainsi s’agir de Massimo Moratti, propriétaire de l’Inter de Milan jusqu’en 2013 et dont la holding, Saras, détient la plus grande raffinerie du pays à Saroch, près de Cagliari.
L’enquête du journal al-Araby corrobore ainsi les déclarations qu’avait faites l’ambassadrice de l’Union Européenne en Irak Mme Jana Hybaskova le 2 septembre 2014 devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen, affirmant que des états européens achetaient le pétrole de l’État Islamique…


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