dimanche 16 novembre 2014

SYRIE : Poutine met en garde Erdogan

Le teigneux président turc, coleader des Frères Musulmans, a fait un appel de téléphone exceptionnel à son homologue russe pour discuter des derniers développements régionaux, notamment du conflit qui fait rage en Syrie.
Selon le Moscow Times, le Président Recep Tayyip Erdoğan qui a intensifié sa rhétorique belliqueuse coutumière contre le gouvernement syrien de Bachar al-Assad, a déclaré à son homologue russe que la Turquie aurait atteint un seuil où elle ne peut rester indifférente envers le « carnage humain » dans le pays arabe déchiré par la guerre, mais à la surprise d’Erdogan, Poutine était furieux et, avec véhémence, a prévenu le Président de la Turquie de ne pas intervenir davantage dans les affaires intérieures syriennes, sinon la Russie était prête à empêcher la Turquie de déclencher une guerre catastrophique dans la région.
Le président turc, sidéré, a alors demandé à Poutine si ses remarques enflammées signifiaient une menace directe contre la Turquie et Poutine a répondu: « Monsieur le Président, vous pouvez tirer l’interprétation que vous souhaitez de mes propos. »
Le Président russe a également rappelé à Erdoğan le constat amer que ce sont les politiques erronées et belliqueuses de la Turquie vis à vis de la crise syrienne, qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de civils innocents et, plus loin, a exhorté le président turc de s’abstenir de soutenir les terroristes djihadistes pour lesquels il a mis en place des camps d’entraînement et des refuges sûrs à l’intérieur du territoire turc.
Dr İsmet Bayraktar, un éminent professeur d’université, spécialisé dans l’histoire politique et sociale de l’Empire Ottoman et de la Turquie moderne, croit que Erdogan, lors de son appel téléphonique, a tenté, en quelque sorte, de dissuader Poutine de continuer le soutien politique et militaire considérable de la Russie au président syrien assiégé, mais en vain, car il apparaît que Moscou ne peut pas trouver une alternative plus loyale et digne de confiance au régime d’Assad.



 « Les dirigeants turcs considèrent l’État islamique (DAECH) comme un moindre mal par rapport à Bachar Al Assad et au PKK » affirme le journaliste turc Semih Idiz, chroniqueur au quotidien turc Hurriyet. « Les Kurdes de Kobané sont pris en otage par le président Erdogan qui cherche à affaiblir le PKK et à obtenir des concessions des États-Unis en échange de sa participation à la coalition ».
Les priorités d’Ankara, – minimiser les gains politiques et territoriaux du PKK et des Kurdes de Syrie en créant une zone tampon entre la Syrie et la Turquie et faire avancer la cause sunnite dans la région en faisant tomber Bachar Al Assad –, rejoignent les objectifs de l’Arabie et du Qatar : une guerre de gazoducs. Ils veulent construire des oléoducs et des gazoducs sunnites traversant la Syrie, et empêcher ceux prévus entre l’Iran, l’Irak et la Syrie.

Le leader de DAECH qui menaçait la Russie a été tué

1415912554_1021558780Ramzan Kadyrov [1], a annoncé la mort de Tarkhana Batarišvili, également connu sous le nom de Abou Omar al-Chichani. Le porte-parole de « l’État islamique » est devenu célèbre pour avoir promis de porter la guerre en Tchétchénie. Le président Tchétchène avait alors vigoureusement réagi : « Je déclare en toute responsabilité que celui auquel est passé par la tête d’exprimer une menace contre la Russie et de prononcer le nom du président de notre pays, Vladimir Poutine, sera détruit là où il l’a fait. Nous n’allons pas attendre  qu’il aille au-delà de la roue de l’avion. Il ira là où pourrissent ses frères les terroristes Khattab, Abou Walid et d’autres messagers de l’Occident ».

Encore un atout, qui était aux mains des islamistes et des impérialistes, d'éliminé. La résistance continue avec succès, malgré Erdogan et ses sbires islamistes.


Hannibal GENSERIC